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/POeZI'/

21 avril 2009

Meurtrière

Carreaux, fenêtre, vitraux, où se posent les fées,
Comme les papillons, par la lumière piégées,
Et un filet de trop, de ta main manié,
Il y en a pour de bon, des fées dans ton herbier,


Mortes contre le vélin, de ta peau meurtrière,
Tout aussi dangereuse, que l'attirante chaleur,

Qui manquait en mon sein, de fille un peu légère,
Ma triste espérance pieuse, réduite en petite peur.

Je ne sais pas ce que veux dire le mot d'amour,
Il semble que le maux, lui, me soit bien clair.
Tant mieux me diras-tu, linguiste du dernier jour,


Au moins t'auras servi, cette leçon au long cours.
Entomologiste, pour toutes les fées mes pairs,
L'herbier est un cher prix, pour le sens du discours.

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14 janvier 2009

Janvier

Mèches blondes et mèches fauves, au matin il a neigé,

L'idée de revenir là, et de dormir à jamais,

Nos peaux or blanc et mauve, ravies de proximité.


Perdu le compte inutile, sourires et grains de beauté,

Des flocons tombant de froid, de la chaleur qu'on gardait,

Et du nombre de tes cils, clos sur ton sommeil, lové,

 

Entre moi et l'infini, de ces heures pourtant comptées,

Dans le rempart de tes bras. Dire mal combien j'aimais,

Me sentir tellement en vie, sous le poids de tes baisers.

 

30 décembre 2008

Jour de neige...

Neige pure comme un sucre glace,
Tombé sur le monde endormi,
Elle n'ose même y laisser de traces,
Sur ce gâteau qui fait envie,

Oh! Ce scintillement blanc et froid,
Composé de parfaits flocons,
Qui en petits tas sur les doigts,
Ressemblent à de brillants bonbons,

Gourmandise des yeux de l'enfant,
Aussi noirs que la neige est blanche,
Pris du même illuminement,
Et de la même gaieté franche,

En tournant, le visage levé,
La bouche ouverte, langue tendue,
Pour attraper, à la volée,
Les grains de sucre, du ciel venus.

3 décembre 2008

Tlazolteotl

Bris de verre, bris de nerfs, crissements sur ma peau,
Comme sur l'ardoise des tableaux, insupportable,
Les clous, dans la chair claire, empêchant tout repos,
Comme une Frida Kahlo, se sentir démontable.

J'ai perdu l'unité, le calme de mon âme,
Revenue la noirceur, malgré ma volonté,
Par des fous exhumée, oh, la bêtise infâme !
Ils ignorent la douleur, qu'ils ont pu réveiller.

Il me faudrait cette paix, apportée par mon corps,
A l'insu de l'esprit, qui préfère la détresse,
Qui s'y prélasserait, l'imbécile, dans son tort,
Inconscient de la vie, rendue par les caresses.

9 novembre 2008

Avant la fin des chutes



Nuits d'automne encore tièdes, parsemées d'étoiles en blanc
Sur noir, liquide, de geais, du toit de notre demeure,
Les arbres que le vent aide, à couvrir d'or et de sang,
La terre maquillée d'apprêt, par les feuilles qui se meurent.

Jours raccourcis qui s'épuisent, dans ce cycle finissant,
Premiers givres moindres encore, que les ires de l'hiver,
Poudrant les branches démises des feuillages chatoyants,
Et les fourrures sur les corps, des sauvages mammifères.

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10 septembre 2008

Septembre...

       

Sept Ambres :

Sourde plainte étirée, du temps étiolé
J'ai perdu mon aimé, comme meurt l'été,
Naufrage en contre temps, quand je surnage encore,
Misérable espérant, sauver ce qui est mort.

Sauver ce qui est mort, en arrosant de miel,
Ce reste de décor, vide de l'essentiel.
Butinez, soeurs abeilles, que j'abreuve sans fin,
Le tombeau des merveilles, à chaque lendemain.

L'or de votre sucre, né des fleurs et du vent,
Tu as aimé mon lucre, maintenant écoeurant,
Je n'ai pourtant changé, le goût de ce breuvage,

Et ainsi s'est fané, l'amour de son usage,
J'ai perdu mon aimé, à la rue de la gare,
Il ne viendra m'aider, à sécher mon mouchoir.

18 juillet 2008

Alphonsine

Une belle valse lente, elle voudrait que l'on joue,
Au jour de sa mort, si l'on peut, dans l'église,
Elle veut que l'on répande, ses cendres un peu partout,
Etre bien libre encore, et que l'air la grise,

Que l'on n'oublie jamais, sa joie et ses rires,
Sa cuisine alsacienne, son amour de la danse,
Sa coquetterie encore, que rien n'a su aigrir,
Que celui qui est vieux n'est pas celui qu'on pense,

Elle avait eu cinq ans, à la fin de la guerre,
Elle a de beaux souvenirs, qui font briller ses yeux,
En répétant souvent, qu'il ne faut être amer,
Que la vie est bien belle, si l'on y croit un peu.

18 juillet 2008

Couleurs et femmes

Noir de ta chevelure, en volutes répandue,
Orgiaques courbes lisses, de ton corps allongé,
Ineffable murmure, du drap sous la peau nue,
Règne de tes iris, sur mon cœur enchaîné.

Jaune des cœurs de marguerites,
Aux longs pétales blancs arrachés,
Union ou pas, voilà le rite
Naïf, pour savoir si l'aimée,
Exaucera qui le récite.

18 juillet 2008

émaux d'amour

Tu marches sur mon rêve, à la lisière du monde,
Onirique que j'habite, parce que j'ai peur du noir,
Les bris du temps s'élèvent, me prenant dans leurs ondes,
Le songe se délite, le réveil en miroir.

J'ai honte d'être brève, d'inclure dans ma ronde,
Les images du mythe, car je voudrais y croire,
Mais je sais sur quelle grève, s'échouent sans mât ni bonde,
Les amours et leurs rites, l'affection et l'espoir.

Ce sonnet rime sans doute, mes terreurs d'avoir tort,
De me tromper de route, de me tromper de port,
Rassure-moi, aime-moi, plus loin on a moins mal,

J'aimerais que cette voie, soit plus douce et moins pâle,
Même si elle déroute, même si elle manque d'or,
Les alliances n'ajoutent, que des larmes aux aurores.



18 juillet 2008

Une rose à l'amer:

Sur la jetée salée, marchait le doux poète,
La mer roulait ses courbes, aux cils frangés d'écume,
Perdu dans ses pensées, ému des vaguelettes,
Une rêverie qu'embourbe, la lourdeur de ma plume.

"L'océan est bien beau, pour mon cœur esseulé,
Mais moins que cette fille, aux grands yeux d'ambre claire,
Que je vis près de l'eau, d'un chapeau ombragée."
Le poète supplie, d'amour est tributaire.

"Comme un poète courtois, je serais chevalier,
Mais ne me laissez pas, dame, sans le m'offrir le goût,
De vos lèvres de soie, par la mer salées,

Je chanterai toujours, comme jadis et naguère,
La grâce de vos doigts, le blanc de votre cou,
Je serais troubadour, d'une rose à la mer."

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